l’odeur des villes au XXIè s

XVIIè siècle

XVIIIè siècle

XIXè siècle

XXè siècle

XXIè siècle

Télécharger la page en PDF

Paris – 2002
La Défense possède une signature olfactive particulière, un peu fade et minérale, très neutre, propre à un lieu dédié aux salariés du tertiaire. Parcourez le quartier de Barbès, cosmopolite, car vous souhaitez faire deux courses chez Tati et votre nez sera certainement surpris par les fortes odeurs d’épices et de Cologne aromatiques qui émanent des boutiques africaines. Vous ne pourriez vivre dans ce quartier car l’odeur vous gêne ? Pourtant elle rassure un groupe d’individus qui retrouvent ainsi une continuité de leur culture par delà l’espace et le temps.
Qu’elle soit bonne ou mauvaise, qu’elle inquiète ou rassure, cette carte d’identité propre aux quartiers représente la ville intime en continu, car elle touche nos émotions et nos besoins de repères.
(Céline Ellena (nez), ″Continuité ou mélangé des odeurs″, in Luc Gwiazdzinski, ″la ville 24 heures sur 24″, editions de l’aube datar, Le Moulin du Château, 2002, pp. )

Bruges – 2003
Ca pue à Bruges, ça sent l'égout et le soufre un peu partout, pas uniquement le long des canaux.
(un habitant de Bruges, communication personnelle)

Naples - 2003
Le monde des odeurs napolitaines condense vraiment origines les plus diverses : déjà la nourriture, dominée le piment et les épices; dès qu'arrive l'été, souvent torride, la canicule en multiplie les effets olfactifs : tout se mêle, les odeurs des marchés ou des rues où s'exhalent les cuisines, les remugles putrides de décomposition dam certaines ruelles où n'entre jamais le soleil, les effluves âcres de goudron ou de bitume chauffés au soleil mélangés aux multiples odeurs de carburants le gazoil des vespas qui sillonnent Naples en tous sens, l'essence des voitures lancées dans un trafic insensé, jusqu'au mazout des bateaux qui lâchent leur puante fumée noire. Et quand le vent vient de la baie, s'ajoutent à ce cocktail détonant toutes les odeurs venues de la mer.
(Pascale Lismonde, in: "Le goût de Naples", Mercure de France, Paris, 2003, p. 48)

Nice – boutique de vannerie - 2008
L'odeur un peu surette de l'osier inonde toute la boutique remplie de paniers, de malles.
(Marc Crunelle)

Berlin
Aujourd'hui encore, dans de nombreux appartements, on se chauffe au charbon. Les imposants poêles de faïence disposés dans chaque pièce procurent la chaleur mais dispensent surtout un parfum renvoyant subitement des décennies en arrière, comme dans les films de Fritz Lang. Dès les premiers jours de froid, l'odeur du charbon envahit la ville, surtout dans les quartiers qui ont échappé, pour un temps encore, à la rénovation des promoteurs.
(Kristel Le Pollotec, "le goût de Berlin", Mercure de France, Paris, 2008, pp. 49-50.)

Rome – 2009
″Il giardino degli aranci″ sur l’Aventino. Autrement dit, le jardin des orangers situé près de l’église romane Sainte Sabine. De ce lieu magnifique, nous pouvons apercevoir une vue fantastique sur Rome. Il faut y aller quand il n’y a personne : le matin tôt ou le soir. Le parfum d’orangers rend ce lieu unique.
(Andrea Massa Bernucci, étudiant italien, communication personnelle, janvier 2010)

Venise - 2012
Par la fenêtre ouverte, au petit monde sonore se joint une odeur, un parfum devrais-je dire, que l'on ne sent qu'ici: un mélange d'humidité, de fleurs et de pierre chaude.
(Bertrand Galimard Flavigny, "Lettres de Venise", La Bibliothèque, Paris, 2012, p. 46.)

retour page d'accueil