Vienne – 1793
J’allais louer un logement dans l’intérieur de Vienne. Je n’aurais pu d’ailleurs continuer à habiter un faubourg ; car pour me rendre à la ville, il me fallait traverser les remparts, les glacis, où le vent constant et furieux élevait une énorme poussière qui me faisait mal aux yeux ; aussi le dicton de Vienne est-il qu’il y a dans cette ville trois causes de mort : le vent, la poussière et la valse. Le fait est que la traversée de ces remparts était alors une horrible chose : maintenant [vers 1835], m’a-t-on dit, ils ont plantés de beaux arbres, et cet endroit sec et aride est devenu une immense et superbe promenade.
(Elisabeth Vigée Le Brun, "Souvenirs 1755 - 1842", Honoré Champion éditeur, Paris, 2008, p. 477)