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Citations

Lumières du Nord

Hollande
Le pays du ciel: il n’y a que ça, sur tout le pourtour d’un horizon illimité. Le pays de la lumière: elle est inondante, on le veut partout, elle entre dans les maisons par des baies immenses, depuis de siècles. Ces gens ont inventé « l’architecture de verre » avant « l’architecture moderne », au temps de Vermeer et de Rembrandt. (Le Corbusier, « voyage en Hollande, janvier 1932, in: « Croquis de voyages et études », La Quinzaine Littéraire – Louis Vuitton, Paris, 2009, p. 224.)

Prague
La lumière par beau temps d’hiver ou de printemps palpite toujours de vapeur ténue. Elle en paraît à la fois plus riche et plus fragile, tamisée d’or le soir, aérée de bleu-gris au matin. C’est la grâce de cette ville. (Claude Dourguin, « La lumière des villes », Champ Vallon, Seyssel, 1990, p. 139)

Vienne
Rathaus park, Stadtpark, Volksgarten, Heldenplatz, Schönbrunn entre tous, les matins d’hiver, par ciel de craie et de cendre broyées dont on voit se détacher lentement des lambeaux de nuages, sous la lumière muette de neige. […] Et toujours la demi-lumière feutrée d’humidité qui rend irréelle la promenade. (Claude Dourguin, « La lumière des villes », Champ Vallon, Seyssel, 1990, pp. 75-76)

Sons

Portugal, 1774
Dans tout le pays que j’ai traversé, on emploie pour les charrois une espèce de char comme ceux d’Irlande, tiré par des boeufs avec des colliers: les roues n’en sont jamais graissées afin, m’a-t-on dit, que dans les chemins étroits, qui sont communs ici, les charretiers puissent s’entendre de loin. (William Dalrymple, « voyage en Espagne et en Portugal dans l’année 1774 »,  in: « Voyages au Portugal aux XVIIIè et XIXè siècles », Pimientos, Lisbonne, 2005, p. 75)

Odeurs

Rome, février 1817
Il règne dans les rues de Rome une odeur de choux pourris. (Stendhal, « Rome, Naples et Florence », Diane de Selliers Editeur, Paris, 2010, p. 207.)

Naples, février 1864.
Dans tout le souterrain du Pausilippe et en général dans tout Naples, on a envie de se bouchez le nez; c’est bien pis en été dit-on. Et cela est universel dans le midi, à Avignon, à Toulon, comme en Italie. (Hippolyte Taine, « Voyage en Italie », tome 1, Julliard, coll. Littérature, Paris, 1965, p. 52)

Rome, mars 1864.
A San-Francesco à Ripa, c’est une décoration intérieure de dorures et de marbre la plus fastueuse et la plus exagérée qu’on puisse voir. […] Ce qui n’est pas moins frappant, c’est le contraste de l’église et de ses alentours. Au sortir de San-Francisco à Ripa, on se bouche le nez, tant l’odeur de morue est forte. (Hippolyte Taine, « Voyage en Italie », tome 1, Julliard, coll. Littérature, Paris, 1965, p. 280)

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