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Citations

Lumières du Nord

Paris

Rue Raynouard. Devant nous, le Champ de Mars, Grenelle, et très loin vers la droite, dans une sorte de poudroiement doré, les hauteurs de Saint-Cloud. (Julien Green, « Journal », 11 janvier 1929, p.59)

Paris est d’une beauté féérique en ce moment, couvert d’un léger feuillage et inondé d’une lumière qui va du gris à l’or pâle. (Julien Green, « Journal », 2 avril 1931, p. 142)

Ce matin, de bonne heure, à l’Exposition coloniale de Vincennes pour prendre des photographies. D’abord de la brume, puis un soleil magnifique. Jamais Paris ne m’a semblé plus beau, on sent que la lumière aime cette ville.  (Julien Green, « Journal », 22 septembre 1931, p. 174)

Lumières du Sud

Florence
Sous certaines conditions atmosphériques et certaines orientations de la lumière, j’ai vu Florence comme une roche au-dessus de laquelle tournent le soleil et la lune.
De fait, la pierre vit ; l’oeuvre à laquelle on l’a asservie ne lui a ôté ni la vie ni la sensibilité aux événements changeants de la terre et du ciel : c’est pourquoi elle se transforme, renvoie des reflets variables sous la pluie, rayonne trempée d’eau pluviale sous l’éclaircie et s’assombrit quand la luminosité disparaît à cause de la brume, se hérisse comme la peau irritée sous le vent de tramontane et forme une masse obscure et solitaire sous la pleine lune. (Rilke)  

A la pleine lune

Rome,1803
Du haut de la Trinité du Mont, les clochers et les édifices lointains paroissent comme les ébauches effacées d’un peintre, ou comme des côtes inégales vues de la mer, du bord d’un vaisseau à l’ancre. (Chateaubriand, « Voyage en Italie », Librairie Droz, Genève- Librairie Minard, Paris, 1969, p. 99.)

Toucher sols

Stockholm, 1790
Il y a peu de villes en Europe aussi mal pavées que Stockholm, ce qui est d’autant plus désagréable, que le jardin royal est la seule promenade dans la ville ; et comme hors le temps des chaleurs il est humide et malsain, il faut se promener dans les rues. (Alphone Fortia de Piles, « Voyage de deux Français en Allemagne, Dannemarc, Suède, Russie et Pologne », Desenne, Paris, 1796, in:  Vincent Fournier, « Le voyage en Scandinavie – Anthologie de voyageurs 1627-1914 », Robert Laffont, coll. Bouquins, Paris, 2001, p. 102.)

Stockholm, 1799
Quant aux promenades dans la ville, elles sont insoutenables à cause du pavé des rues, qui, à mon avis, est le plus détestable que j’aie eu l’occasion de voir dans les diverses villes d’Europe. (Giuseppe Acerbi, « Voyage au cap Nord par la Suède, la Finlande et la Laponie », Jopseph Lavallée, Paris, an XII (1804), in:  Vincent Fournier, « Le voyage en Scandinavie – Anthologie de voyageurs 1627-1914 », Robert Laffont, coll. Bouquins, Paris, 2001, p. 134.)

Toulouse, 28 mars 1838
Le commencement de la rue, qui va de la place de la Trinité au pont, a de jolis édifices à corniches et à colonnes, le tout en briques. Cette rue est la seule qui ait un trottoir, garni, il est vrai, de petits pavés pointus de la forme d’une amende; mais d’ici à dix ou vingt ans, les échevins de Toulouse apprendront l’existence des trottoirs en bitume qui semblent fait et mis au monde pour les pays d’infâmes petits pavés pointus. Les trottoirs du pont sont ainsi. Que dirai-je? Le contre-chemin de la place du Capitole consacré à la promenade à pied est en pavés pointus! (Stendhal, « Voyage dans le midi de Bordeaux à Marseille », Encre, Paris, 1979, p. 76.)

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